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La nouaison : de la fleur au fruit

Nouvelles et blogue

Parmi les étapes de la production de la canneberge, la période de nouaison représente une étape déterminante dans le cycle de production et survient au courant du mois de juillet, suite à la pollinisation des fleurs.

C’est durant cette phase que les fleurs fécondées amorcent leur transformation en fruit. Cependant, il est important de rappeler que chaque fleur ne donne pas systématiquement un fruit. Le taux de nouaison, soit le pourcentage de fleurs qui parviennent à se transformer en fruits, constitue un excellent indicateur du succès de la pollinisation et, par conséquent, du potentiel de rendement.

Ce taux de mise à fruit varie grandement en fonction de plusieurs facteurs. Le potentiel floral, c’est-à-dire la quantité et la qualité des fleurs présentes sur les plants, influence nécessairement le taux de nouaison. À cela s’ajoutent les pratiques de régie mises en place, le choix des variétés, les conditions météorologiques ainsi que la qualité de la fertilisation. Le succès de la pollinisation, étant également un facteur clé, dépend de la présence et de l’activité des pollinisateurs qui est aussi influencé par les conditions météo. Durant cette période cruciale, les producteurs apportent des soins minutieux aux abeilles via des aménagements dédiés aux abeilles, des zones florales pour des sources variées de nourritures ou disposer les ruches près des endroits ombragés et des sources d’eau fraîche. Ils adaptent également leurs travaux afin d’assurer la survie des pollinisateurs et le bon voisinage des activités sur la ferme.

Dans des conditions normales, on observe un taux de nouaison variant entre 40% et 50%. Toutefois, lorsque les conditions sont optimales, il est possible d’atteindre des taux impressionnants pouvant aller jusqu’à 60%, voire 70%. À l’inverse, un taux de nouaison sous la barre des 30% est considéré comme moins optimal et peut compromettre significativement le rendement de la récolte. En régie biologique, les taux moyens sont généralement plus faibles qu’en conventionnel.

Tout au long de cette période, plusieurs interventions clés sont réalisées au champ.

Les dépistages réguliers des ravageurs sont essentiels afin de limiter les dommages pouvant affecter les jeunes fruits en développement et les vignes. Ces dépistages permettent d’intervenir rapidement au besoin, dans le respect des pratiques et des réglementations en vigueur.

En parallèle, la fertilisation se poursuit afin de soutenir la croissance des fruits. Des apports équilibrés en éléments nutritifs, tels que l’azote, le phosphore, le potassium et en éléments mineurs, sont primordiaux à cette étape, car ils soutiennent le développement des fruits et la croissance végétative.

L’irrigation constitue également un outil précieux durant la nouaison. Elle est utilisée non seulement pour répondre aux besoins hydriques des plants, mais aussi comme moyen de protection contre les stress thermiques. En effet, les arrosages peuvent permettre de préserver les fleurs et les jeunes fruits en cas de températures excessivement élevées ou, au contraire, en cas de nuits trop fraîches.

Les températures nocturnes jouent d’ailleurs un rôle déterminant dans la réussite de la nouaison. Des nuits fraîches sont favorables, car elles limitent la respiration cellulaire de la plante, lui permettant ainsi de consacrer davantage d’énergie au développement des fruits. À l’inverse, il a été observé que des températures minimales nocturnes trop élevées en juillet nuisent au rendement futur.

Enfin, d’autres aspects de la régie contribuent également au succès de la nouaison. La gestion de la couverture végétale est essentielle. Ceci se fait en maintenant un nombre de plants par unité de surface, soit la densité, à des niveaux optimaux. En effet, un trop grand nombre de plants entraîne une compétition excessive pour l’eau et les nutriments et peut limiter le développement des fruits. De plus, un suivi attentif des carences en micronutriments, notamment en bore et en cuivre, s’avère pertinent, ces éléments jouant un rôle clé dans la formation et la solidité des fleurs.

Ainsi, la période de nouaison est l’une des plus déterminantes de la saison culturale de la canneberge. Elle dépend d’une série de facteurs interreliés et demande une attention soutenue de la part des producteurs pour maximiser le taux de mise à fruit et assurer une récolte abondante et de qualité.

Ce sont les petits gestes simples et attentionnés qui rendent nos fruits plus savoureux, moelleux, sains et d’une texture parfaite. Chaque parcelle de terre cultivée avec respect. Chaque journée supplémentaire pour obtenir un fruit à parfaite maturité. Chaque minute de moins entre le champ et la congélation. Chaque cellule du fruit préservée au maximum. Chaque particule indésirable détectée. Chaque bouchée savourée par nos clients.

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