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Le grossissement de la canneberge : une étape clé du développement du fruit

Nouvelles et blogue

L’étape de grossissement de la canneberge suit immédiatement la pollinisation et la nouaison. Elle constitue une phase cruciale du développement du fruit. Elle s’étend généralement de la mi-juillet jusqu’à la fin septembre, selon les conditions climatiques et la variété cultivée. Durant cette période, les ovaires fécondés se transforment progressivement en petits fruits bien formées, passant d’un petit fruit vert à une canneberge de plus en plus volumineuse.

Le grossissement résulte principalement de l’expansion cellulaire, un processus au cours duquel les cellules du fruit se multiplient et s’élargissent grâce à l’accumulation d’eau, de sucres et d’acides organiques. Cette étape est influencée par une combinaison de facteurs environnementaux, nutritionnels et physiologiques.

L'irrigation

D’abord, l’irrigation joue un rôle central : un apport régulier et adapté en eau est essentiel pour soutenir la croissance du fruit et prévenir le stress hydrique, qui pourrait ralentir son développement. Les producteurs installent d’ailleurs des sondes de tensiomètre dans leurs champs afin de suivre de près le niveau d’humidité du sol, et donc la quantité d’eau disponible pour la plante. Cet outil permet donc de déterminer les moments où il faut irriguer pour fournir un apport supplémentaire d’eau, soit lorsque les niveaux de tension sont plus élevés que souhaité. La plage souhaitée de tension pour la culture se situe entre 3 et 7,5 kPa, mais le niveau de tension idéal est variable d’une étape à l’autre de la saison de croissance et de la granulométrie du sol, qui aura un impact direct sur la facilité du sol à se drainer ou à retenir son humidité.

La température

La température influence aussi le rythme de grossissement. Des températures modérées à chaudes favorisent la photosynthèse et le métabolisme de la plante, tandis que des conditions extrêmes, comme des chaleurs intenses ou des nuits froides, peuvent freiner ce processus. Bien que des nuits fraîches favorisent l’étape précédente de nouaison, nous désirons avoir des nuits plus chaudes au mois d’août afin de favoriser la croissance des fruits.

La nutrition du plant

La nutrition du plant intervient également. Un bon équilibre en éléments nutritifs, notamment en azote et en potassium, soutient le développement des tissus fruitiers et le transport des sucres. Par ailleurs, la santé de la plante, et particulièrement celle du feuillage, est déterminante. Une canopée avec une densité adéquate et en bonne santé permet une photosynthèse efficace, fournissant l’énergie nécessaire à la croissance des fruits.

La génétique

Enfin, la génétique entre également en jeu, car chaque variété possède son propre potentiel de développement et de grossissement. Notamment, le poids moyen d’un fruit est variable d’une variété à une autre, comme la Steven en comparaison avec un fruit de variété Crimson Queen par exemple. D’ailleurs, la courbe de grossissement sera également variable en fonction du cultivar, certains atteignant leur plateau de grossissement plus hâtivement que d’autres.

Sur le plan visuel, on observe un changement notable au fil des semaines : les petits fruits grossissent rapidement, leur teinte évolue du vert pâle à un vert plus soutenu, et parfois, une légère coloration rosée peut apparaître, selon les variétés. Toutefois, à ce stade, les fruits demeurent encore très fermes et très acides.

Durant cette période, soit vers le mois d’août à la fin septembre, la plante débutera également la formation de bourgeon qui seront déterminant pour l’année de récolte future. Les apports d’eau à ce stade seront également cruciaux. Bien que nous voulions une ressource en eau adéquate pour soutenir le grossissement, il n’est pas souhaitable de maintenir des seuils de tension trop bas puisque l’eau favorisera également la croissance végétative du plant plutôt que la formation de bourgeons. Les moments d’irrigation sont aussi à prendre en compte, puisqu’il n’est pas souhaitable d’avoir un feuillage trop humide la nuit qui favorise la pourriture des fruits. Les producteurs et productrices doivent donc irriguer tôt le matin afin de limiter cet impact, et permettre à la plante de maximiser son activité de photosynthèse avec l’utilisation de la lumière du matin.

Enfin, le grossissement prépare la canneberge à l’étape suivante, celle de la maturation, où les fruits acquièrent leur coloration rouge caractéristique et développent leurs qualités organoleptiques finales.

Ce sont les petits gestes simples et attentionnés qui rendent nos fruits plus savoureux, moelleux, sains et d’une texture parfaite. Chaque parcelle de terre cultivée avec respect. Chaque journée supplémentaire pour obtenir un fruit à parfaite maturité. Chaque minute de moins entre le champ et la congélation. Chaque cellule du fruit préservée au maximum. Chaque particule indésirable détectée. Chaque bouchée savourée par nos clients.

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