
Dans la culture de la canneberge, la formation des bourgeons floraux est un processus crucial qui commence bien avant le printemps.
En effet, les bourgeons se forment à la fin de l’été de l’année précédente, alors que la plante est encore en croissance active, vers le mois d’août à septembre. Cette étape est déterminante, car elle influence la floraison et, par conséquent, la production de fruits de l’année suivante.
Une fois l’automne terminé, le plant entre en dormance pour l’hiver. Durant cette période, les producteurs protègent les bourgeons en créant une couche de glace à l’aide de leur système d’irrigation. Cette glace recouvre les têtes des plants et agit comme un isolant thermique, empêchant les bourgeons d’être exposés aux températures extrêmes de l’hiver, parfois bien en dessous de -20 °C. Cette méthode de protection est essentielle à la survie des tissus reproducteurs.
Avec le retour du printemps et l’augmentation des température, le plan se réveille et le système de la plante s’active. C’est alors que débute la période de développement des bourgeons. Celle-ci est étroitement liée à l’accumulation de degrés-jours, un indicateur agroclimatique qui permet de mesurer la somme de chaleur reçue au fil du temps. Plus les températures augmentent et plus les degrés-jours s’accumulent, plus les bourgeons avancent dans leur développement.
Au fil de cette progression, le bourgeon subit plusieurs transformations visuelles :
- Il est d'abord petit et serré
- Il commence à se gonfler légèrement et à blanchir
- Il prend une forme plus ouverte et recourbée, connue sous le nom de « tête de chou »
Cette évolution précède la phase d’élongation du bourgeon, qui annonce la floraison prochaine.

On observe généralement ce développement des bourgeons entre le mois de mai et le début juin, bien que cela puisse varier selon les conditions climatiques locales. À mesure que le bourgeon se développe, il devient aussi de plus en plus vulnérable aux températures froides. Cette sensibilité accrue au gel représente un risque important pour la récolte à venir.
C’est pourquoi les producteurs et productrices de canneberges doivent surveiller de près l’état d’avancement des bourgeons dans leurs champs. Ils s’appuient à la fois sur l’apparence visuelle des bourgeons et sur les données de degrés-jours propres à leur région pour planifier leurs interventions de protection contre le gel. L’objectif est d’éviter des dommages irréversibles qui pourraient réduire considérablement le rendement.

Parallèlement à la surveillance des bourgeons, les producteurs profitent de cette période pour finaliser les tailles de vignes dans les champs nécessitant une réduction de densité. La densité de tiges est un indicateur important dans la culture de la canneberge, puisqu’une densité trop élevée peut nuire aux rendements et favoriser la présence de ravageurs.
Vers la fin de cette même période, le dépistage des ravageurs commence également sur les fermes. Il s'agit d'une étape clé pour planifier les interventions phytosanitaires visant à protéger le potentiel de rendement et maximiser la qualité du petit fruit. De plus, les premiers travaux de gestion des mauvaises herbes sont généralement amorcés durant cette phase de transition printanière.
Bonne nouvelle pour la récolte 2025: si la météo est favorable, nous devrions avoir des rendements légèrement au-dessus de la moyenne!
Ce sont les petits gestes simples et attentionnés qui rendent nos fruits plus savoureux, moelleux, sains et d’une texture parfaite. Chaque parcelle de terre cultivée avec respect. Chaque journée supplémentaire pour obtenir un fruit à parfaite maturité. Chaque minute de moins entre le champ et la congélation. Chaque cellule du fruit préservée au maximum. Chaque particule indésirable détectée. Chaque bouchée savourée par nos clients.